lundi 22 juin 2009

Moulay Ahmed Mghizlate , membre du CORCAS:"Le trafic d'être humain au Sahara profite à des groupes séparatistes comme le Polisario"

Moulay Ahmed Mghizlate , membre du CORCAS:"Le trafic d'être humain au Sahara profite à des groupes séparatistes comme le Polisario"

Le sort des populations saharouies de Tindouf continue de préoccuper la communauté internationale.Lors de la 11ème session du conseil des droits de l'Homme à Genève, nous avons rencontré M.Moulay Ahmed Mghizlate du CORCAS.Il nous décrit la situation humanitaire dans la région du Sahara tout en dénoncant le trafic d'être humain dont la région est devenue une plaque tournante.Avec optimisme, M.Mghizlate espère que les progrès réalisés par le Maroc dans les provinces du sud vont débloquer la situation avec le Polisario et l'Algérie...

Africaguinee.com : Vous avez dénoncé récemment lors de la 11ème session du conseil des droits de l’Homme à Genève, le trafic d’être humains dans la région du Sahara. Que reprochez-vous exactement au Polisario ?

Moulay Ahmed Mghizlate :Le Polisario, comme vous le savez, c’est un mouvement séparatiste, politico-militaire qui prend en otage, nos familles dans les campements de Tindouf. C’est cette prise en otage dont profite ce mouvement séparatiste pour détourner toute aide alimentaire et le Polisario s’implique aussi dans le trafic humain des populations subsahariennes, pour l’immigration .D’autres trafics vont pousser la région à être un foyer d’insécurité pour l’Afrique toute entière, l’Europe et le bassin de la Méditerranée.

Quel appel lancez à la communauté internationale pour endiguer ce problème de trafic humain ?

Nous avons comme toujours demander, solliciter la fin des séquestrations de nos familles à Tindouf, au sud de l’Algérie, dans les campements du Polisario .Nous voulons que ces familles puissent revenir sur leurs terres natales, au Maroc. Puisque la majorité des sahraouis admettent le plan d’autonomie comme solution finale à ce conflit qui perdure depuis 30 ans.

Justement avec le durcissement des lois sur l’immigration en Europe, quelles solutions préconisez-vous pour lutter contre le trafic d’être humain au Sahara ?

C’est la résolution des problèmes. Vous savez le trafic humain, il y a des groupes séparatistes qui en profitent de ce phénomène pour encaisser de l’argent. Il faut donc essayer de résoudre ce problème. Le Maroc, avec le courage de sa majesté le Roi Mohamed VI avait offert une autonomie au Sahara. Si ce problème est résolu, la zone peut être contrôlée par des pays qui respectent les droits de l’Homme.

Vous êtes aussi membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS). Est-ce que vous pouvez nous donner quelques progrès réalisés par le CORCAS sur le terrain, en faveur des populations sahraouies ?

Oui, le CORCAS , comme vous le savez, a été crée par sa majesté le roi, en 2006.Depuis cette date, nous avons eu trois tâches principales. La première c’est la réconciliation entre les populations. A ce niveau, nous avons touché les droits de l’Homme car nous avons sollicité auprès de sa majesté une amnistie en Avril 2006, pour les prétendus détenus politiques. Le Roi nous accordé son amnistie pour 46 sympathisants avec le Polisario qui jouissent actuellement de leurs droits .On a élaboré le plan d’autonomie qui est la solution définitive et irréversible pour résoudre le problème des provinces du Sud. Ensuite, on a participé au développement des provinces du sud ;dès 2006 on a chaque année, deux sessions en mars et décembre. On a établi un calendrier pour chaque secteur, on a touché les secteurs de la santé, de la pêche, de l’emploi des jeunes, de l’habitat avec 40 lots de terrains et 20.000 logements. On a touché aussi le secteur des transports et télécommunications pour désenclaver les zones. Donc tous les secteurs socio-économiques qui contribuent au développement de nos provinces ont été abordés. Il y a aussi le programme du gouvernement depuis 1976, qui vise à développera les provinces du Sud au Maroc. Des villes comme Laayoune a été déclarée en juin 2008 « ville sans bidonvilles ».Cette ville de 200. 000 habitants sans bidonvilles, c’est déjà un progrès. Il y a aussi les festivals de Dakhla qui sont reconnus au niveau international, sans oublier le tourisme dans les provinces du sud.

Depuis 2006, est ce qu’il y a eu des populations sahraouies qui ont rejoint le projet d’autonomie proposé par le Maroc ?

Oui, depuis 2006, nous avons un grand nombre de rallié qui sont revenus au pays. C’est le groupe Agzégimat qui est revenu en mars 2008 qui a répondu à l’appel de sa majesté le Roi Mohamed VI. Ce groupe de populations bénéficie actuellement de tous leurs droits et vivent à Laayoune et d’autres villes.Il y a aussi trois chefs de tribus qui ont regagné le projet d’autonomie. Ces chefs étaient reconnus par l’ONU dans le cadre des opérations d’identification des populations sahraouies. Le Maroc a donc connu a peu près 5000 ralliés, ce qui implique vraiment que le projet d’autonomie a un écho favorable. Mais le Polisario ne relâche pas les populations à Tindouf. C’est pour cela que nous sollicitons une intervention internationale pour lever ce blocus qui pèse sur nos parents pour qu’ils participent avec nous dans le développement de cette autonomie de notre région.

Avez-vous obtenu des soutiens au niveau de la communauté internationale dans le cadre de ce projet d’autonomie proposé par le Maroc ?

Bien sûr ! Au niveau de l’ONU, l’ancien envoyé spécial Peter Van Walsum avait déclaré que le Polisario doit renoncer au séparatisme, car l’autonomie est la seule solution. Les pays membres permanents du conseil de sécurité encouragent aussi cette solution où il n’ y a pas de vainqueur ou vaincu. Je crois que vu les quatre round de négociations de Manhasset dont le CORCAS était parmi les négociateurs, nous avons une avancée très remarquable sur le plan diplomatique.

Récemment le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a invité les parties en conflits à reprendre les négociations. Votre réaction sur cet appel ?

Le Maroc est toujours prêt à négocier. Il a son plan d’autonomie sur la table, il est prêt à négocier ce plan d’autonomie et nous sommes disponibles à négocier uniquement ce plan d’autonomie car nous voyons que c’est une solution irréversible. Le conflit, le référendum ont tous échoués, la seule et unique solution est donc ce plan d’autonomie.

Dans le cadre des négociations, quel appel lancez-vous au Polisario et à l’Algérie ?

Nous voudrons que le Polisario soit réaliste. Après 33 ans de déchirement, ils doivent retourner à leurs origines, à leurs terres natales au sein du royaume.

Avant de terminer, votre message pour les populations sahraouies qui vivent dans les camps de Tindouf ?

C’est toujours au Polisario d’être réaliste car ces populations séquestrées n’ont aucun droit, ni de papiers pour circuler. Il faut que le Polisario développe la vision proposée par le Maroc, nous sommes soucieux sur le sort de ces populations retenues dans les camps de Tindouf. L’Algérie doit comprendre que le Maroc ses provinces du Sud et les populations qui vivent dans ces provinces ont opté pour le projet d’autonomie proposé par le royaume, Il faut donc résoudre ce problème des provinces du sud pour développer le projet du « Grand Maghreb », le bassin de la Méditerranée et sécuriser le nord-ouest de l’Afrique. Le Maroc est un pays frère à l’Algérie, nous voulons que les frontières s’ouvrent entre nos deux pays pour que les familles se retrouvent.

Interview réalisée par Ismaël Barry
Pour Africaguiinee.com

vendredi 19 juin 2009

Le parcours soufi de Mohamed Bassir dément à lui seul la propagande mensongère du "polisario"

Le parcours soufi de Mohamed Bassir dément à lui seul la propagande mensongère du "polisario" (rencontre)
L'appartenance de Mohamed Bassir, héros du soulèvement historique de Zemla (Laâyoune-17 juin 1970), à la zaouia darkaouiya de Sidi Brahim Bassir (province d'Azilal), dont le dévouement patriotique ne s'est jamais démenti, suffit, à elle seule, à démystifier la propagande mensongère du "polisario", qui pousse l'outrecuidance jusqu'à utiliser l'image de ce héros pour en faire un chantre du séparatisme, ont souligné, jeudi à Azilal, les participants à une rencontre sur la vie de ce martyr.
L'ordre du jour de la deuxième journée de cette rencontre, organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, en collaboration entre la zaouia et l'université sultan Moulay Slimane de Béni Mellal, a permis d'aborder plusieurs facettes du parcours militant de ce nationaliste, élevé selon les enseignements de la tarika soufie à la zaouia dont il est natif (en 1942).
Après une formation dans la zaouia, complétée par un enseignement moderne et un cursus universitaire à Marrakech (Université ben Youssef), puis à Al Azhar (Egypte) et en Syrie, Mohamed Bassir s'est investi dans l'action nationale en gagnant les provinces sahariennes en 1969, porté par l'idéal de libérer les siens du joug colonial espagnol et de hâter le parachèvement de l'intégrité territoriale de son pays.
Sa fidélité à sa patrie et sa formation soufie ne sauraient le laisser dériver vers la discorde et la sédition, comme le prétendent les adversaires de l'unité territoriale du Royaume, ont insisté plusieurs intervenants.
A ce titre, le représentant de l'Organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH), M. Abdelmajid Belghazal, a fait valoir que l'origine des fondateurs de la zaouia, dont la souche remonte aux tribus du Sahara marocain, administre un cinglant démenti à ceux qui dénient au Maroc sa dimension saharienne, pourtant incontestable au regard de l'histoire du Royaume et de l'interaction incessante entre ses régions nord et sud.
Il s'est, d'autre part, félicité que des pans entiers de l'histoire récente du Royaume puissent être revisités, grâce, a-t-il souligné, au climat de liberté et à la dynamique sociétale enclenchée sous l'ère de SM le Roi Mohammed VI.
Les preuves sur la densité des liens et l'interaction incessante entre le nord et le sud du Maroc ne souffrent d'aucune contestation, a-t-il relevé, comme en témoigne la longue pérégrination des précurseurs de la tarika darkaouiya, depuis les fins fonds du Sahara marocain jusqu'aux contreforts du Moyen Atlas, dans la commune d'Oulad Ayyat, ou a pris souche leur zaouia.
D'autres intervenants, tel M. Lahcen Mahraoui, universitaire et membre du Conseil Royal consultatif pour les Affaires sahariennes (Corcas), ont souligné les orientations unionistes de Mohamed Bassir, déclinées dans ses correspondances depuis Le Caire (au milieu des années 60) avec son frère Mustapha, resté auprès de la zaouia.
Autre témoignage, celui d'Ahmed Rahhal, qui faisait partie de la structure créée par Mohamed Bassir après son entrée dans les provinces sahariennes, pour lutter contre la présence espagnole, pour lequel le patriotisme de ce militant des premières heures ne saurait être mis en cause.
L'enseignement soufi reçu à la zaouia darkaouiya, que dirigeait son propre père, Sidi Brahim Bassir, ôte d'ailleurs tout doute sur les véritables engagements patriotiques du martyr du soulèvement de Zamla, souligne pour sa part, le Dr Abdelmoughit Bassir, frère du doyen de la tarika darkaouiya, Sidi Smaïl Bassir.
Il a de même fait savoir que la zaouia se réserve le droit d'ester en justice contre quiconque instrumentalise à mauvais escient la mémoire du martyr Mohamed Bassir pour servir des desseins de séparatisme et de sédition, étrangers à la culture et aux enseignements dispensés par la zaouia.
Tenant à apporter sa version des faits, M. Miguel Ortez, ancien chef des renseignements des autorités d'occupation espagnoles au Sahara, a dit avoir rencontré personnellement Mohamed Bassir après son arrestation, suite aux manifestations populaires à Lâayoune (17 juin 1970). Il en a relevé le discours fortement imprégné des enseignements de l'islam.
Mohamed Bassir, a-t-il dit, a su gagner les coeurs des populations sahraouies en touchant leur fibre religieuse, afin de les galvaniser contre l'occupation.
Ce que d'autres intervenants n'ont pas manqué de relever aussi, battant ainsi en brèche le faux portrait que dressent de lui les séparatistes, adeptes de la sédition et de la discorde, bannies par l'islam. Ils étayent leurs assertions sur les référents doctrinaux de la zaouia et des tarika soufies en général, tels que développés par le mokkadem de la zaouia bassiria d'Australie, Abdelhafid ben Lahcen, qui a cité les principes du rite malékite frappant d'opprobre les instigateurs de la désunion de la oumma et recommandant instamment la concorde et la cohésion, comme des qualités intrinsèques du vrai croyant.
Il a lancé dans ce cadre un émouvant appel aux frères algériens pour faire prévaloir la raison et les intérêts bien compris des peuples de la région afin de cesser d'alimenter la sédition et la discorde, joint en cela par le cheikh de la zaouia bassiriya d'Italie, M. Abdelaziz Frigo Adrien, dont le parcours initiatique au sein de la zaouia darkaouiya de Sidi Brahim Bassir, narré par l'intéressé, a été une leçon d'humilité et de persévérance, indispensables à tout mouride en quête d'accomplissement dans la voix de Dieu.
A la fin de cette rencontre, à laquelle ont pris part d'éminents académiciens et chercheurs, des maîtres et chioukhs des tarikas soufies ainsi que des notables, chioukhs et représentants des tribus sahraouies, lecture a été donnée d'un message de fidélité, de loyalisme et de gratitude à SM le Roi Mohammed VI.

L'ASADEDH salue la décision de l'audience nationale

L'ASADEDH salue la décision de l'audience nationale d'examiner une plainte pour "génocide" contre des dirigeants du "polisario"
L'Association sahraouie de défense des droits de l'homme (ASADEDH) a enregistré avec satisfaction la décision de l'Audience nationale espagnole d'examiner une plainte pour "génocide" déposée par l'Association contre des dirigeants du "polisario", exprimant l'espoir de voir la juridiction espagnole rendre justice aux victimes des violations des droits de l'homme perpétrées par les séparatistes.
Cette plainte avait été déposée le 14 décembre 2007 par l'ASADEDH et MM. Houcine Bida, président de l'association Pasverte, et Dahi Akai Ould Sidi Youssef, président de l'Association des disparus du polisario, deux des victimes des violations des droits de l'homme perpétrées par le polisario.
La plainte est intervenue après la visite de plusieurs membres du barreau espagnol dans les provinces du sud où ils avaient recueilli les témoignages de près de 50 personnes et constaté de visu les traces de tortures qu'ils portent toujours sur leurs corps, a précisé Brahim Bilali, porte-parole de l'ASADEDH, lors d'une conférence de presse tenue mercredi à Rabat.
Cette visite, a-t-il souligné, a permis aux avocats espagnols de mieux comprendre cette plainte, qui a été appuyée par des dossiers médicaux rédigés par des experts internationaux, qui ont constaté l'état physique et psychique des victimes, dont 76 cas uniquement à Laâyoune.
M. Bilali a indiqué que l'Association enregistre avec satisfaction la décision du tribunal central d'instruction N°5 de l'Audience nationale relative au lancement d'une procédure judiciaire pour ''génocide'' contre 27 dirigeants du "polisario".
La décision de ce tribunal, la plus haute juridiction espagnole, qui s'est prononcée auparavant sur des procès concernant le Chili, le Honduras et l'Argentine, vise à établir les faits et responsabilités des personnes incriminées, a-t-il ajouté.
M. Bilali a rappelé, dans ce cadre, que le tribunal espagnol a décidé de dépêcher une commission rogatoire auprès des autorités judiciaires algériennes pour enquêter sur les violations des droits de l'homme perpétrées dans les geô les du "polisario" sur le territoire algérien.
Cette commission constitue une accusation implicite à l'encontre de ce groupe de 27 personnes, qui compterait trois Algériens, a-t-il noté, ajoutant qu'elle vise à déterminer si les faits recueillis dans la plainte font l'objet d'une enquête ou d'un procès en Algérie.
Pour sa part, le président de l'ASADEDH, M. Ramadan Massoud, a indiqué que son Association tient à dévoiler les crimes commis par les tortionnaires du polisario qui circulent librement à l'étranger avec des passeports algériens.
Après cette plainte, le polisario a rappelé d'urgence son représentant à Madrid par crainte de le voir arrêter par les autorités judiciaires espagnoles, a-t-il souligné.
De son cô té, le président de l'Association des disparus du polisario a indiqué que le polisario ne permet pas à ses opposants d'exprimer librement leurs convictions, appelant la société civile et les médias à aider les victimes à mettre à nu les crimes et les violations qu'ils avaient enduré.
Les Organisations internationales ne peuvent pas dévoiler au grand jour l'ampleur de la répression exercée quotidiennement par le polisario sans les témoignages des victimes, a-t-il noté.

Doueh, le "guitar hero" du Sahara marocain


Doueh, le "guitar hero" du Sahara marocain

C’est un griot d’un genre nouveau, nourri aux musiques du Sahara et à la guitare de Jimi Hendrix. Sa tournée en Europe attire les amateurs de folklore et ceux de musiques pointues. Rencontre avec Doueh, le "guitar hero" saharien.

Le concert touche à sa fin quand Doueh se lance dans un dernier solo, mais cette fois guitare électrique dans le dos, à la Jimi Hendrix. Dans le public ça hurle, ça danse, ça siffle, pour un peu on se croirait à un concert du "Voodoo Child". Mais bientôt les sonorités orientales et les claquements de mains de Halima et Bashri reprennent, on passe du solo de blues à une mélodie sarahouie, les applaudissements redoublent pour Doueh et son groupe.

"Je m’appelle Doueh, je suis artiste, originaire de Dakhla au sud du royaume du Maroc" explique le guitariste, rencontré avant le concert. Dakhla, Doueh y revient toujours pour évoquer ses racines musicales. Car la plus grande ville du Sahara - une ancienne colonie espagnole très proche de la Mauritanie - est aussi le berceau de la culture hassanie, cette tradition orale des populations de l’ouest du Sahara basée sur la poésie, les contes, les proverbes et la musique. Cette musique, Doueh l’a toujours connue et jouée, une poésie du désert qui raconte le climat saharien, l’aridité de la terre, avec des instruments simples : voix, claquements de mains, tbal (tambourin sahraoui) et un petit luth à quatre cordes appelé tidinit. Mais pas seulement : "On a commencé par la musique traditionnelle [Doueh s’est fait un nom en jouant lors de mariages et de festival religieux à la fin des années 70, ndr] mais on s’est rendu compte que le public aimait beaucoup les nouveaux instruments, alors on a intégré une guitare électrique en 1979." Et depuis le public en redemande.

La guitare électrique est en fait devenue un instrument courant de la musique sahraouie dans les années 70. Mais Doueh a su en faire le catalyseur d’influences africaines et occidentales, intégrer des arpèges électriques aux accents pop, folk, blues, issus de ses influences musicales, Jimi Hendrix, James Brown, "ce qui fait qu’aujourd’hui cette musique hassanie est mélangée à des éléments modernes pour toucher un public plus large, pas seulement arabe ou marocain". "En fait je mélange tout !" conclut-il en français, souriant. Sans compter que Doueh est un guitariste hors-pair, jouant des solos hypnotiques, parfois avec une pédale wah-wah. Un vrai "guitar hero" du désert.

Résultat : un son atypique entre la musique sahraouie et le folk-blues psychédélique ; un son familial aussi, car il joue toujours avec sa femme Halima (chant, tbal), son fils Jamal (orgue) et leur ami Bashri (chant) sous le nom de Group Doueh. Un son qui a fait d’eux des stars dans leur région – ils ont électrisé le public du festival de musiques gnawas d’Essaouira en 2005 – mais pas seulement. Ce soir-là, la salle des Instants Chavirés à Montreuil, en proche banlieue de Paris, est pleine. Après une dizaine de dates en Grande-Bretagne, le Group Doueh poursuit sa tournée à Amsterdam, Stockholm, Berlin ou encore Genève.

Si Doueh et ses proches peuvent ainsi tourner en Europe et séduire un public éclectique, c’est grâce au travail acharné d’un petit label américain, Sublime Frequencies. À l’aide d’un réseau de musicologues déployés en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient et en Afrique, SF explore "les territoires méconnus du folklore mondial", comme l’explique son fondateur Alan Bishop, et édite des disques inhabituels, en dehors des sentiers battus des musiques du monde. Sublime Frequencies a ainsi sorti deux disques de Group Doueh ces dernières années, et l’un des membres de ce label, Hisham Mayet, les a longuement filmés à Dakhla pour un documentaire sur les musiques du Sahara, "Palace of the winds". Au catalogue des curiosités planétaires de SF, on trouve aussi un album de pop birmane, une compilation de "proto-raï" algérien des années 70, des disques d’une star de la musique syrienne, Omar Souleyman (qui partage l’affiche avec Group Doueh pour cette tournée en Europe), ou encore Radio Pyongyang, des chansons populaires diffusée sur les ondes nord-coréennes.

Group Doueh poursuit sa tournée en Europe : le 16/06 à Cologne (Stadttgarten), les 17 et 18/06 à Genève (L’Usine), le 20/06 à Madrid (Centro de arte Dos de Mayo) et le 21/06 à Lisbonne (Calouste Gulbenkian Foundation).

Comment le Polisario a terni la mémoire de Sidi Mohamed Bassiri ?


Comment le Polisario a terni la mémoire de Sidi Mohamed Bassiri ?

Le mercredi et jeudi 17 et 18 juin se tient dans la région d’Azilal une conférence internationale pour commémorer la disparition de Sidi Mohamed Bassiri. Pourtant le Front Polisario ne cesse de ternir la mémoire de ce martyr.

Sidi Mohamed Bassiri, a été longtemps récupéré par le Polisario comme étant un indépendantiste, alors que l’homme était un fervent défenseur de la marocanité du Sahara. Le 17 juin 1970 Bassiri a été arrêté en même temps qu’un groupe d’autres résistants et conduit à la prison de Laâyoune. Quinze jours après sa détention, aucune information n’a pu être obtenue sur son sort qui reste inconnu depuis lors.

Des arguments de poids dont des lettres écrites par Bassiri lui-même démontrent que cette figure paternelle du Front Polisario est en réalité un « freedom fighter » marocain, qui revendiqua, très tôt, le rattachement du Sahara ex colonie espagnole.

La biographie de ce héros montre qui il est né en 1942 à la Zaouiya Achadiliya Darkaouiya de son père Cheikh Sidi Ibrahim Bassiri.

Sidi Mohamed Bassiri a reçu les premiers principes de l'enseignement et de la mémorisation du Saint Coran à l'école de la zaouiya avant de rejoindre l'école primaire à Rabat, où il a obtenu un certificat d'études primaires, et il a couronné ses études par l’obtention de son baccalauréat en 1963.Aprés,il s’est rendu en Egypte pour étudier la Charia et les sciences politiques, puis au Liban pour des études spécialisées.

De retour à la Mère Patrie en 1966, Sidi Mohamed Bassir a participé à des forums scientifiques et à la vie politique. Au début, il s'est installé à Casablanca où il a crée les journaux "Achoumoue" et "Al Assas" dans lesquels ont été publiés plusieurs articles sur la culture marocaine sahraouie, l'histoire du Sahara et d'autres chroniques d'opinion sur les événements politiques de l'époque au niveau national et international.

Une fois informé de son retour à Smara, au Sahara, l'occupant espagnol a entrepris plusieurs tentatives d'intimidation pour notamment le dissuader d'entreprendre des activités religieuses et scientifiques dans les milieux sahraouis. En outre, sa descendance de la famille Al Bassir a amené l'occupant espagnol à renforcer les actes d'intimidation et de provocation contre Sidi Mohamed Bassir dont la famille a été accusée par les Espagnols de faire prévaloir la marocanité du Sahara.

Le résistant Sidi Mohamed Bassir s'est particulièrement investi dans les milieux de la jeunesse sahraouie pour la sensibiliser à la lutte contre la présence espagnole au Sahara marocain avant de couronner son parcours de résistant en prenant la tête du soulèvement historique de Zemla de Laâyoune le 17 juin 1970 suite auquel il a été arrêté en même temps qu'un groupe d'autres résistants et conduit à la prison de Laâyoune. Depuis cette date, aucune information n'a pu être obtenue sur son sort qui reste inconnu depuis lors. L’Espagne continue de garde ce dossier parmi les secrets d’Etat. Et aucun des militaires espagnols n’a osé parler de ce sujet. Cette situation a été bénéfique pour le Polisario, qui cherche des héros pour sa propagande, pour induire en erreur les jeunes sahraouis et l’opinion publique, même s’il s’agit des personnes mortes comme Bassiri. Dans une récente sortie médiatique l’un des anciens officiers des renseignements espagnols avait signalé que la tombe de Bassiri sera bientôt identifiée.

lettre à M Gordon Brown


Laâyoune, le 17 juin 2009

Le Collectif des ONGs Sahraouies de Défense de Droits de l’Homme

Laâyoune, le Sahara marocain

E-mail: sahramarocain@gmail.com

M Gordon Brown, le Premier Ministre Britannique.

10 Downing Street, London, SW1A 2AA

Grand Bretagne.

Votre excellence,

Nous sommes un groupe d’ONGs Sahraouies intéressées par la défense de droits de l'Homme dans les provinces du sud du Maroc.

Nous sommes au courant de la lettre que vous a envoyé M Mohamed Abdelaziz, président de la dénommée (République arabe sahraouie démocratique) .Et nous avons été surpris monsieur le Premier ministre par les fausses allégations que contient cette lettre.

Permettez nous monsieur le Premier ministre de vous assurer que la situation de droits de l’Homme dans cette partie de Maroc est normale .Les citoyens sahraouis ainsi que le reste des marocains jouissent des mêmes droits reconnus au niveau mondial.

Votre honneur, nous sommes un groupe d'ONGs très actif dans la région du Sahara

La forte participation montre l'attachement des populations au Maroc (ONG)


Provinces du sud: La forte participation montre l'attachement des populations au Maroc (ONG)
Rabat - Le taux de participation des populations des Provinces du sud, lors du scrutin du 12 juin, "nettement plus élevé" par rapport à la moyenne nationale, démontre un "profond attachement" de ces populations au Maroc, a souligné l'association internationale des Etudes stratégiques (ISSA).

En votant massivement lors de ces consultations, tout comme lors des législatives de 2007, ces populations ont "rejeté de façon écrasante" l'option séparatiste ou d'identification au mouvement du polisario soutenu par l'Algérie, souligne ce rapport rendu public à Rabat.

Les observateurs de l'ISSA ont de même, relevé une grande participation des femmes au niveau de cette région, a noté l'ONG basée à Washington.

Pour cette ONG le scrutin du 12 juin au Maroc a rempli "tous les critères d'une élection démocratique", ont affirmé Ces observateurs .

Selon cette ONG , "aucune irrégularité ou violation n'a été constatée" par les observateurs déployés dans plusieurs bureaux de vote choisis au hasard à travers le Royaume.

Ces observateurs ont relevé un "haut degré de professionnalisme, un grand sens de responsabilité et une grande connaissance des procédures chez les responsables des bureaux de vote", ajoute le rapport de ISSA .

La dérive des mercenaires polisariens


La dérive des mercenaires polisariens
L'amnésie temporelle manifeste d'une élite algérienne

Poursuivi par la justice espagnole en raison des atrocités qu'il ne cesse d'infliger à la population marocaine sahraouie et autres séquestrés dans les camps de Lahmada (sur le territoire algérien), le pseudo-diplomate en poste à Alger et digne représentant de mercenaires, Brahim Ghali a affirmé lors d'un forum de la chaîne II de la radio nationale d'Algérie que la «barbarie de la réaction de l'occupation marocaine n'est pas différente de celle de l'occupation française en Algérie, de l'occupation américaine au Vietnam ou de celle israélienne en Palestine, avertissant que la patience du peuple sahraoui «touche à sa fin» et se trouve «à la limite rouge». Sur ce point, il faut lui donner raison. Preuve en est que lors des communales du 12 juin dernier, la population dans les provinces du sud a exprimé sa volonté dans le choix de celles ou ceux qui sont appelés à gérer la chose locale. Quant aux comparaisons faites par rapport à des nations, membres du Conseil de sécurité, l'on ne lui en tiendra pas rigueur. C'est la dérive d'autant plus que c'est embarrassant pour un tortionnaire qui sait qu'il n'est plus à l'abri des poursuites.

S'y résoudre est une descente aux enfers et personne aussi fort soit-il, après ce passage… ne s'en sort sans y laisser une partie de son âme et même souvent toute son âme. Pour l'heure, il conviendrait à ce rejeton polisarien d'Al Mouradia, de même que pour ses pairs, de faire un séjour à la clinique Génolier en Suisse, prise en charge totale, afin que soit équilibrée la tension. Certes, l'on convient aisément que la mémoire des faiseurs de politique est peut-être courte ou souffre d'amnésie temporelle qui se manifeste au gré des tempêtes politiciennes, mais la mémoire des peuples est vive et reste toujours en quête des vérités et de la justice quelles que soient les circonstances. Aussi, il y urgence que le Conseil des droits de l'Homme, émanant de l'Assemblée générale de l'Onu procède à une enquête sérieuse dans les camps de Tindouf. La clé de la résolution de ce conflit artificiel réside dans les conclusions d'un rapport à même de déclencher les démarches judiciaires nécessaires pour traduire les tortionnaires algéropolisariens et leurs commanditaires devant les instances internationales pénales. La conjoncture actuelle l'impose attestant d'un climat de forfaiture politique qui règne depuis quelques jours à Alger. C'est ce qui explique les congés forcés de tout un gouvernement dans les semaines qui suivent. L'appareil est absent, complètement gelé sur des idées passéistes, une doctrine reposant sur des idées chimériques.

De ce constat, l'on peut admettre qu'il serait bien cocasse qu'un gang qui a si bien divisé l'Algérie réussisse à unifier le Maghreb. Et ce serait de la fabulation de dire que Bouteflika a des soutiens à l'extérieur, hormis le président cubain qu'il a reçu, à la veille de l'annonce de sa candidature aux présidentielles. A ce propos, les services de renseignements algériens ont noté ces derniers temps un intérêt excessif et intolérable pour l'état de santé du président de la part des chancelleries étrangères installées à Alger. Par le canal diplomatique, le pouvoir algérien a averti les ambassades qu'il ne saurait tolérer ces agissements inamicaux et que toute tentative d'intrusion dans le cercle présidentiel connaîtra une riposte appropriée. Sauf que le "Bouteflikérisme" risque de perdurer par la voie de son frère Said, lequel a chargé ses hommes de déstabiliser Abdelaziz Belkhadem, qui siège à la tête de FLN. Et le bouteflikérisme tomberait comme la dernière sentence de M'hamed Yazid, homme politique originaire de Blida, qui avait déclaré quelques jours avant sa mort, en février 2003: "une diplomatie tiers-mondiste aux deux tiers mondains qui ne fait pas forcément un trois quarts de président". Ceci pour information.

Quant à la dérive de l'information en provenance d'Alger via des Ongs à sa solde, elle se manifeste souvent sous forme de contrevérités, d'amalgame, de montages et de manipulations qui visent à légitimer une cause perdue d'avance. Car si durant une période donnée, la propagande a pu s'attirer des appuis, elle a mis à nu également ses mécanismes grossiers. Quant au prétendu principe d'autodétermination et de libertés des peuples, invention de Lénine, et cher à l'Algérie, argument avancé et qui masque des ambitions et des enjeux géostratégiques et géoéconomiques, alors que l'Algérie révolutionnaire avait rejeté ce droit à Evian en l'an 1961 pour les populations Touaregs et la position algérienne avait été inconditionnellement soutenue par le Maroc.
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Les mises en scène
Les adversaires du Maroc prétendent que le Royaume a envahi le territoire du Sahara en 1975. Certes, ils ont trompé mais momentanément une partie de l'opinion internationale mal informée, négligeant que l'histoire des peuples pour la décolonisation est consignée pour la mémoire et que le Maroc avait entrepris depuis son accession à l'indépendance en 1956 par voie de négociations et devant les instances onusiennes les démarches légales pour le parachèvement de son intégrité territoriale. Chose faite. Et ce n'est pas la confusion et la complaisance de certains médias, mêlant informations et propagandes, mises en scènes et comparses qui desserviront le dénouement du conflit artificiel. Surtout que la santé de l'Algérie est devenue à la fois vulnérable et conjuguée à un effet d'une impuissance politique et militaire.

Des membres de la direction du Front Polisario s’apprêtent à rejoindre le Maroc.


plusieurs membres de la direction du Front Polisario seraient en tractations « discrètes » avec les autorités marocaines afin de négocier leur retour au Maroc dans les prochains mois. Plusieurs réunions secrètes se seraient déroulées dans la province française, ainsi qu’en Galicie. Les principaux points de discorde portent sur les avantages qui seraient octroyés à ces ralliés potentiels, le Maroc ayant décidé de réduire considérablement ces derniers, estimant que ceux qui veulent revenir ne doivent pas le faire uniquement pour la contrepartie potentielle, mais d’abord par conviction. L’idée qui anime cette nouvelle démarche des marocains, impulsée par le ministère de l’intérieur, est d’éviter d’avoir des « ralliés » passifs, mais au contraire de futurs défenseurs de la cause marocaine, qui peuvent s’adjoindre au dispositif diplomatique déployé pour favoriser les futures négociations « informelles », qui devraient se tenir après le mois de Ramadan.
A cet égard, plusieurs lieux auraient été évoqués, la seule certitude étant que Manhasset, en Banlieue New York, n’est pas, pour l’instant, une option retenue pour abriter ces discussions informelles entre le Maroc et le Front Polisario. Selon notre source, les USA ainsi que la France font tout pour que l’Algérie soit présente lors de ces négociations informelles, mais les dirigeants algériens refusent d’avoir un autre statut que celui d’ « observateurs ». La situation pourrait néanmoins évoluer, Rabat et Alger ayant multiplié les contacts ces derniers mois…